Malgré un hiver peu enneigé, un calendrier scolaire peu favorable et un contexte social et économique difficile, l’engouement pour le ski ne se dément pas. Au global, pour la saison d’hiver 2022/2023, la fréquentation des domaines skiables a très bien résisté au global avec un recul de seulement 5% par rapport à la saison passée. Il faut noter que le bilan de l’hiver apparait comme très contrasté entre les stations d’altitude qui ont pu tirer leur épingle du jeu, quand celles de basse altitude ont subi une baisse de fréquentation plus importante en raison des aléas d’enneigement.
On notera que la météo a été particulièrement difficile au démarrage de la saison, avec par la suite un déficit de précipitations, qui ont entraîné un manque d’enneigement sur certains massifs. Le déficit d’enneigement à la fin du mois de février avait atteint un record quasi-absolu sur tous les massifs à l’exception des Alpes du Sud selon Météo France.
Les clientèles françaises et étrangères ont été au rendez-vous.
Le retour de la clientèle étrangère, qui n’avait pu revenir en nombre la saison passée en raison des restrictions sanitaires, s’est confirmé sur l’ensemble de la saison hivernale 2022/23. La clientèle britannique était la plus présente dans les stations de montagne françaises, suivie par les Néerlandais, les Belges et les Suisses.
Le recul de la fréquentation est modeste au regard des conditions d’enneigement naturel, confirmant le savoir-faire des domaines skiables pour optimiser l’enneigement des pistes et l’appétence des clientèles pour le ski de piste et le snowboard.
La France N°2 mondial en journée skieurs
La météo a été semblable sur l’ensemble de l’arc Alpin. Avec 51 millions de journées de ski, la France se classe cette année encore au 2e au niveau mondial devant l’Autriche, l’Italie et la Suisse, et derrière les États-Unis n°1 mondial.
Un contexte économique et énergétique difficile pour tous les secteurs
Si la fréquentation résiste bien au niveau national et que les recettes billetteries restent stables pour s’établir à 1,6 milliards d’euros TTC, les charges (énergie, salaires, investissements) ont augmenté de façon spectaculaire. Dans certains domaines skiables, les factures d’électricité ont été multipliées par 5 voire 10 notamment pour tous ceux qui n’ont pas pu renégocier leurs contrats avant l’automne 2022. Mais le travail sur la sobriété électrique a aussi porté ses fruits et, conformément aux engagements pris par la profession à l’automne dernier, les consommations d’électricité ont été globalement réduites.
En décembre 2022, les salaires de la convention collective ont été ré-évalués (+7% au NR 200).
Cette augmentation très forte des charges sans progression du chiffre d’affaires produit un effet de ciseau sur les comptes d’exploitation des sociétés de remontées mécaniques.
Fréquentation en 22/23 par massif comparée à la saison 21/22 et à la moyenne des 4 derniers hivers (16/17, 17/18, 18/19 et 21/22)
Fréquentation en 22/23 par taille de domaines skiables comparée à la saison 21/22 et à la moyenne des 4 derniers hivers (16/17, 17/18, 18/19 et 21/22)
Domaines Skiables de France (DSF) est la chambre professionnelle des opérateurs de domaines skiables. Aujourd’hui il fédère 412 adhérents répartis entre 238 membres actifs (opérateurs de remontées mécaniques ou de domaines skiables), et environ 175 membres correspondants (fournisseurs, constructeurs, centres de formation, maîtres d’œuvre …). Les domaines skiables constituent la source principale d’attractivité des stations de montagne. Acteurs déterminants dans la dynamique des stations, ils conditionnent l’activité économique des stations (commerçants, hébergeurs, professionnels du ski et de la montagne, etc.). Plus d’infos : www.domaines-skiables.fr