Durant ces deux journées de colloque organisées en partenariat avec Domaines Skiables de France, les participants ont assisté à la présentation des plus récentes innovations pour optimiser la production de neige de culture et produire à l’identique avec moins d’eau et moins d’énergie. Lors d’une table ronde intitulée « l’avenir de la neige de culture c’est quoi ? » les professionnels ont débattu de l’avenir de leur profession, des enjeux de la neige de cuture face au changement climatique, la ressource en eau et énergie, la Fiabilité des prévisions météorologiques, etc. Une conférence était dédiée au métier de nivoculteur (trice) et au cycle de formation nécessaire au Lycée des métiers de la montagne à Saint-Michel-de-Maurienne.
Parmi les intervenants présents :
Carlo CARMAGNOLA, Chercheur associé au Centre d’Études de la Neige de Météo-France, animait deux conférences « la beauté de la neige » et « Logiciels experts d’aide à la décision ».
Jean-Marc Pyre présentait les outils Tipsnow pour anticiper la durée de vie d’une piste à partir des mesures GPS de hauteur de neige pour dimensionner des installations en fonction du changement climatique par Abest-Horizon
Grégory MACQUERON, responsable de l’Activité Réseaux, référent conception générale sur les projets de haute chute chez Hydrostadium Groupe EDF, animait une conférence sur les « turbinages de réseaux de neige de culture HydroNeige® »
Benjamin RENAULT du Centre d’Excellence Drone Montagne animait une conférence sur la « formation des pilotes de Drones ».
Les ingénieurs Julie AUBERT, Nicolas GUIBAL et Charlotte BRENAC, fondateurs de la start-up toulousaine Elda Technology, présentaient leur plateforme de cartographie de l’épaisseur du manteau neigeux, qui à plus ou moins 5 cm permet d’optimiser la production de neige de culture et de sécuriser les zones dangereuses avec un fort risque d’avalanche, grâce à un drone équipé d’un capteur Lidar.
Au sein des domaines skiables, le nivoculteur (trice) a la charge de la production de la neige de culture nécessaire. Il ou elle a également la charge de la surveillance et de la maintenance des équipements. Durant la période estivale, il assure la maintenance préventive (entretien, changements de pièces) et curative (réparations) des installations (compresseurs, canalisations, capteurs, canons à neige…). Il optimise les installations et les méthodes de production. Le métier de nivoculteur est accessible après un bac pro, un BTS ou BUT dans les domaines de la mécanique, de l’électricité, de l’électronique ou de la maintenance. A noter également l’existence d’une formation spécialisée.
La neige de culture sécurise l’ouverture des stations, et réduit l’exposition aux aléas climatiques durant toute la saison. Les domaines skiables français s’étendent sur une surface de 160 000 hectares, dont environ 26 000 ha de pistes de ski alpin. 40 % de la surface totale des pistes en France est sécurisée par la production de neige de culture. Avec 40 %, la France est le pays d’Europe qui a le plus faible pourcentage, contre 70 % en Italie du Nord, 49 % en Suisse et 70 % en Autriche.
Plus d’infos sur l’ANPNC : www.anpnc.com